Avancée majeure pour les ZFE : la Métropole du Grand Paris s’engage à étendre son aide aux véhicules d’occasion Crit’Air 1, à favoriser les véhicules les plus légers et produits dans des pays ayant des mix énergétiques vertueux
Les élus du groupe Front de Gauche à la Métropole du Grand Paris ont présenté au cours du Conseil Métropolitain du 13 juillet un vœu pour faire évoluer de façon majeure le dispositif d’aide lié à la ZFE dit « Métropole Roule Propre ». Toutes les propositions du groupe ont été retenues. C’est une victoire politique et une avancée majeure pour enfin pour lutter contre la pollution et améliorer la santé publique.
Suite à ce vœu, la Métropole s’engage à faire évoluer avant la fin de l’année 2023 le dispositif “métropole roule propre” de la façon suivante :
- Elargir le dispositif d’aide aux véhicules d’occasion Crit’air 1. Ce point est essentiel pour permettre d’acheter des véhicules moins chers, donc plus accessibles pour les classes populaires
- Discriminer très fortement les véhicules les plus lourds et les plus chers dans l’attribution des subventions.
- Favoriser par des subventions plus importantes les véhicules produits dans des pays au mix énergétique vertueux pour l’environnement, en fonction de l’intensité carbone du PIB des pays producteurs des véhicules. Cela va permettre d’arrêter de subventionner l’achat de véhicules produits par des usines fonctionnant massivement au charbon, et de privilégier ceux produits dans des pays où l’électricité est produite de façon décarbonée (comme la France).
Pour Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, président du groupe : « c’est une avancée majeure. L’extension de l’aide aux véhicules d’occasion Crit’Air1 va permettre d’offrir beaucoup plus de véhicules à acheter à des prix nettement moins importants. C’est essentiel pour les classes populaires. ».
Pour Jacques Baudrier, adjoint (PCF) à la maire de Paris et conseiller métropolitain : « favoriser les véhicules plus légers et produits dans des pays au mix énergétique vertueux pour l’environnement est une avancée majeure. C’est essentiel que nous puissions favoriser la production de véhicules beaucoup moins polluants, tant pendant leur utilisation que pendant le processus de production. ».
La métropole s’engage par ailleurs à participer aux travaux visant à homologuer les systèmes d’aspiration des particules de frein, source de 40% des émissions des véhicules. Pour la première fois, le sujet majeur des émissions des particules de frein est abordé.
Enfin, le vœu demande à l’État de dégager des moyens beaucoup plus importants pour le système d’aides national. Il est temps que le gouvernement s’engage enfin pour faire réussir les ZFE, et sorte de l’inaction qui les rend inapplicables en l’état et les condamne indéfiniment à des reports dans les villes concernées.
Ce vœu est un premier pas important vers une politique de réduction de la pollution. Le règlement deviendrait plus efficace et plus juste au niveau social comme environnemental. L’heure n’est plus à l’opposition entre social et environnement, mais à la recherche de solutions pratiques, et des avancées concrètes et immédiates vers le but premier des ZFE, combattre la pollution de l’air en France et les 40 000 morts par an qu’elle occasionne.