Intervention de Patrice Leclerc sur le diagnostic acoustique de la Métropole

Séance du 14 février 2025

Monsieur le Président,

Mes chèr.e.s collègues,

Le diagnostic de plusieurs centaines de pages qui a été produit par BRUITPARIF est un outil qui va nous permettre de préparer la révision de plan de prévention du bruit dans l’environnement.

Nous le savons, le bruit entraîne des conséquences en matière de santé, et ce, comme la pollution atmosphérique.

Il serait d’ailleurs intéressant de superposer les cartes des victimes du bruit et celles de la pollution, nous pourrions ainsi remarquer que les points noirs bruits sont aussi des zones où les pollutions dépassent les normes de l’OMS.

Oui on meurt plus tôt et on est plus longtemps confronté à des problèmes de santé quand on est victime des nuisances en cumulé.

Et en regardant bien les cartes vous verrez que se sont les villes populaires et les quartiers populaires parisiens qui en sont les victimes.

Les riverains des autoroutes urbaines ou du périphérique, les habitant.e.s des zones de circulation aérienne et ferroviaires sont triplement victimes.

Il faut nous rappeler qu’en 1992 la loi dite « Royal » prévoyait la résorption des points noirs bruits en 15 ans. Si des progrès ont été faits, il nous reste beaucoup à faire pour améliorer le confort sonore de nos concitoyen.n.e.s.

Pour s’attaquer à ce fléau, il convient d’abord de s’attaquer aux causes, diminuer le recours aux camions et développer le fluvial et le ferroviaire, ainsi que la logistique du dernier kilomètre en utilisant les transports doux et non polluants, modifier le parc automobile, accélérer la pose de revêtements bitumineux plus silencieux, accélérer le programme de protection phonique des habitations, développer des transports publics moins bruyants, renforcer  la production d’aéronefs moins polluants et moins bruyants, limiter l’usage de l’avion pour les trajets courts, baisser la vitesse sur les autoroutes urbaines comme cela a été fait sur le périphérique, manifestement les premiers avis des habitants sont positifs, alors généralisons les 70km sur la A1 A3 A4 A14 A15 A 86…

Une nouvelle fois l’Etat est entrain de rater un rendez-vous. Baisse du fonds vert, baisse des subventions pour adapter le parc automobile, baisse des crédits pour la rénovation du bâti ancien et particulièrement du parc social, démantèlement du fret ferroviaire.

 Les collectivités territoriales ne peuvent se retrouver seules face à ces défis. Ce gouvernement rate aussi ce rendez-vous de la santé publique.

La Métropole comme elle le fait dans le cadre du GEMAPI doit être leader dans cette action de lutte contre toutes les nuisances. Peut-etre pourrions nous organiser une rencontre avec le ministre des transport sur ces questions en plus de la question de l’augmentation des aides pour aider à une mise en oeuvre sociale de la ZFE.