Rencontre avec Eric Woerth sur l’avenir de la Métropole,

L’avenir de la Métropole, le groupe Front de Gauche propose.

Le 27 mars une délégation du groupe « Front de Gauche » à la Métropole du grand Paris a été reçue par Eric Woerth chargé par le Président de la République d’une mission pour une nouvelle étape de la décentralisation. Tous les participant.e.s à la réunion ont admis que la Métropole du Grand Paris a ses spécificités que n’ont pas les autres métropoles françaises.

Transformer la métropole en syndicat mixte

Patrice Leclerc, Patricia Tordjman et Jean Philippe Gautrais ont présenté leur projet pour l’avenir de la Métropole. Patrice Leclerc a insisté sur l’originalité de la proposition d’une Métropole organisée en Syndicat Mixte, qui permettrait à chaque collectivité villes, département, région et syndicats intercommunaux de participer à l’élaboration de politiques publiques autour des deux compétences essentielles : l’air et l’eau. L’exemple de la GEMAPI est un bon exemple, depuis que la Métropole en a la compétence, la lutte contre les inondations avance dans le bon sens. Le reste des compétences de la Métropole pouvant tout à fait rester à un échelon plus proche des citoyen.n.e.s. Le président de la Métropole qui a aussi la présidence du syndicat Seine Grands Lacs marque une efficacité d’action pour prévenir les inondations.

 Il a aussi développé l’idée que la Métropole pouvait aussi, à l’image de ce que fut le Forum métropolitain, être un lieu d’échange, de concertation, d’études pouvant aider à orienter des choix en matière d’aménagement ou de questions spécifiques liées à la zone dense. La délégation a rappelé que c’est grâce au département et aux villes du Val de Marne que le projet de métro circulaire avait vu le jour.

De l’importance de l’autonomie fiscale

Evoquant, l’avenir des territoires Patricia Tordjamn a rappelé : « Si les territoires ont pris une place importante, ils restent dans de nombreux cas un mariage forcé plus qu’issus d’une volonté commune ». Jean Philippe Gautrais a souligné que « proposer une grande réforme territoriale sans envisager une réforme de la fiscalité était compliquée, voire impossible (…) Chaque collectivité devrait avoir une sécurité dans ses ressources pour pouvoir investir sur le long terme et répondre aux besoins des populations et ne pas dépendre des seules dotations».

Un rapport remis au Président début mai

L’ancien Ministre partage le constat que la Métropole du grand Paris était issue d’un compromis et que l’Etat n’a eu de cesse de lui « rogner les ailes ». Il a dit que la Métropole devait jouer un rôle dans le rééquilibrage entre les villes riches et celles qui ont peu de moyens. Il n’est pas rentré dans le détail des propositions dont il réservait la primeur au Président Macron. Mais il souhaite que son rapport serve de base à la discussion que le gouvernement aura avec les associations d’élu.e.s, le Sénat, puis l’Assemblée Nationale. Il a semblé soucieux de l’écart qui se creuse entre les citoyen.n.e.s et les élu.e.s. Il a plaidé pour que les habitants sachent « qui fait quoi ». « Il faut faire confiance à la démocratie, nous allons vers une anonymisation des élus et ce n’est pas une bonne chose. »

Même s’il a dit qu’il n’y aurait pas de grand soir fiscal, il a rappelé que ses propositions pourraient être fortes.

Reste à savoir si finalement l’échelon communal sera renforcé, si les compétences des collectivités seraient claires et si la Métropole deviendrait une Métropole de projets ou une Métropole concentrée.

En mai le rapports sera rendu public, Patrice Leclerc a souhaité que ce document n’ait pas le destin du célèbre rapport Borloo…..

Lire notre proposition de modification de la MGP